L’auriculothérapie face aux neurosciences

Auriculothérapie

Richement innervé par le nerf Vague, le nerf Trijumeau et le plexus cervical superficiel, le pavillon auriculaire reçoit encore des contingents de fibres nerveuses venant d’autres nerfs crâniens avec une teneur othosympathique et parasymathique variable. La densité en récepteurs nerveux par centimètre carré y est considérable et très probablement supérieure à celle de la pulpe des doigts.

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Cette richesse de la connectique auriculaire avec le tronc cérébral et la densité élevée des capteurs nerveux cutanés et sous cutanés expliquent, en partie, l’efficacité de cette réflexologie cérébrale. L’impact de celle-ci sur le système limbique permet une influence rapide au niveau « psychosomatique ». Il serait plus précis et urgent de parler d’équilibre « cérébro-somatique » car le psy repose sur de la matière cérébrale, sur des neurones et des synapses. Le mot « psy » laisse planer un flou qui « dématérialise » la dimension mentale et affective de la vie. Il est temps de laisser ce mot « psy » aux poètes de l’antiquité grecque.

Le système nerveux limbique est une réalité neuro-anatomique, neuro-physiologique, neuro-biochimique et neuro-vibratoire. Nos émotions, nos affects, notre mental, cela repose bel et bien sur de la matière neuronale ! Ce système limbique occupe une position centrale dans le cerveau. Par des connexions nerveuses innombrables, tout comme par le jeu d’hormones et de cytokines circulantes, il va influencer l’ensemble de l’organisme. On peut citer par exemple : la mémoire, le sommeil, la motivation, le moral, la précision des mouvements, les douleurs, les tensions nerveuses et musculaires, le système hormonal, le système immunitaire et tout le système nerveux neurovégétatif qui régule le fonctionnement de tous nos organes. Déjà, en sachant que l’Hypothalamus y est directement connecté, on peut en déduire l’impact potentiel des chocs émotionnels. En d’autres termes, il peut dérégler gravement la machine humaine, voire la tuer, tout comme sa mobilisation intelligente et respectueuse peut orienter l’organisme vers la guérison par la mobilisation des ressources cérébrales et corporelles.

Plus simplement, derrière ces limbes, c’est tout le langage populaire qui exprime cette réalité. J’en ai plein le dos, j’ai trop sur les épaules, j’ai les nerfs à fleur de peau, ça me donne des boutons, ça me ronge, je ne peux pas l’avaler ou le digérer, ça me reste en travers de la gorge, ça me donne envie de vomir, j’en ai la nausée, ça m’étouffe, ça m’oppresse, ça m’a rendu malade, se faire du mauvais sang. Toutes ces expressions reflètent très bien ce lien cérébrosomatique.

Ne pas prendre en considération cette réalité limbique dans la gestion des pathologies et de la santé dans son ensemble, constitue une aberration tant sur le plan médical que thérapeutique. C’est une attitude anti scientifique. L’influence de ces zones dédiées aux émotions, aux affects et à la motivation est permanente, 24h/24 et peut interférer avec n’importe quel système de l’organisme jusqu’au cœur même des cellules.

Au cours des dernières décennies, l’imagerie médicale, tout particulièrement l’IRM fonctionnelle, a permis de visualiser les zones cérébrales impliquées dans la gestion des émotions. Les publications sont innombrables mais fallait-il attendre cette visualisation pour comprendre toute l’importance des composantes affectives de la vie dans l’apparition des pathologies.

Ne pas respirer va entrainer la mort en quelques minutes ; ne pas boire en quelques jours, ne pas manger en quelques semaines voire quelques mois. Manquer de tendresse, de reconnaissance, de considération, d’affection, de bienveillance, d’amitié, de fraternité et d’amour, va mettre à mal le bon fonctionnement de l’organisme humain. Les prérogatives de notre inconscient sont notre vie et notre survie. Tout ce qui ne va pas aller dans le sens de l’harmonie relationnelle va entrainer inexorablement des distorsions fonctionnelles voire lésionnelles. La « machine humaine » est ainsi programmée, génétiquement voire spirituellement ... Très souvent, en l’absence de relations harmonieuses avec l’entourage, la pathologie ne sera plus très loin.

En physique, on identifie quatre interactions élémentaires : la gravitation, l’interaction électromagnétique, l’interaction nucléaire forte et l’interaction nucléaire faible. Très bien. Et au sujet de l‘amour, de quelle interaction s’agit-il, tant en médecine qu’en physique quantique ? Voilà une dimension primordiale qui échappe à tous nos moyens de mesures. Les investigations dans ce domaine se feront donc par des moyens indirects.

Le temps est venu de pouvoir investiguer par la magnétoencéphalographie l’action de l’auriculothérapie au niveau cérébral. Les démarches administratives et protocolaires seront longues, et déjà, on peut en affirmer les limites. De fait, selon les praticiens et selon les patients, les résultats obtenus avec un protocole thérapeutique identique pourront varier considérablement. Cela n’empêche que l’orage électrique déclenché par la pose d’ASP (l’ASP est la perle de l’auriculothérapie) aura de quoi interpeler toute la communauté scientifique dans le domaine des neurosciences !

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